
Orientation scolaire : comment le coaching scolaire peut-il aider ?
05/10/2020
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05/12/2020Pourquoi l’orientation des jeunes est souvent source d’angoisse ?
Malgré les récents efforts de modernisation et d’amélioration des outils d’orientation au sein de l’éducation nationale française, on observe aujourd’hui à travers les témoignages des familles, mes rencontres personnelles et ma pratique professionnelle de coaching d’orientation, que le choix d’orientation est dans 3 cas sur 5, une source d’angoisses et de stress, à la fois pour le jeune et pour la famille.
Avant de s’interroger sur les raisons de ce phénomène, je vous invite à nous arrêter un instant sur les origines de l’orientation.
D’où vient l’orientation ?
L’orientation des jeunes n’a pas toujours été source d’angoisse, du moins officiellement, lorsque dans les années 50 des trente glorieuses, la France avait besoin de main d’œuvre qualifiée et spécialisée pour reconstruire le pays, répondre au boom de la construction automobile et du rail, moderniser les réseaux routiers permettant la circulation des biens et des hommes sur le territoire, au bénéfice des échanges commerciaux grandissants. Non, à cette époque on était boulanger, boucher ou maréchal ferrant de père en fils, les cadres cols blancs positionnaient leurs enfants à des postes clés, et les femmes s’occupaient pour une grande majorité du foyer et élevaient les enfants souvent nombreux car la contraception apparait seulement fin des années 60.
A cette époque les enfants savaient très jeunes ce qu’ils feraient plus tard, car il n’y avait pas de question à se poser, le garçon ferait comme papa ou l’oncle de la famille qui avait repris le métier ou une activité du grand père, et cela depuis des générations. De plus, le jeune participe dès son plus jeune âge aux tâches ménagères, expérimente les activités de jardinage auprès des parents, il cultive, fait les courses, et autre bricolage. Ces activités permettent aux parents de vaquer à d’autres tâches au bénéfice du foyer populaire, tandis que les bourgeois organisent l’éducation intellectuelle de leurs enfants à travers la découverte d’écrivains, d’historiens, d’entrepreneurs ou d’industriels et de voyages. Cette expérience « pratique » du jeune, le met en position d’apprendre un métier, et de gagner sa vie de manière assez progressive et sans surprise. La vie professionnelle est tracée.
L’explosion démographique associé à l’obligation d’aller à l’école va générer des classes plus chargées où l’enseignant tout puissant lettré et doté d’une grande autorité et du savoir, fort respectée et suivie par les parents.
L’évolution technique des métiers qui se modernisent fait évoluer les savoirs faires en 20 ans et contribuer à diversifier les métiers. A ce moment les études se rallongent jusqu’à 16 ans et au-delà, véritable symbole de réussite, pour qui en a les moyens et la famille qui soutient.
Depuis les années 80, les écoles de différents niveaux fleurissent, le public et le privé se partagent le monde de l’éducation et offre aux jeunes des apprentissages et des moyens plus ou moins innovants, au fur et à mesure que l’informatique se développe et les ordinateurs servent de supports pour partager les savoirs et les soutenances.
Les études longues se démocratisent et retardent majoritairement le départ du jeune du cocon familial. Le jeune est ainsi confronté aux activités à l’extérieures vers ses 15 ans dans le cadre de la réalisation des stages demandés par l’école à partir de la 3eme. L’entrée dans le monde des adultes et la découverte de ses codes, démarre pour ainsi dire véritablement à cette étape. La qualité de l’accueil du jeune, le niveau de responsabilisation qui va lui être confié ainsi que l’adéquation de ces premières expériences avec les appétences du jeune adolescent, va conditionner sa motivation, son aisance, son envie d’aller plus loin ou renforcer ses freins, sa peur de la nouveauté, sa tendance à la timidité etc. Ces premières expériences vont renseigner son entourage et lui-même sur ses traits de personnalité, ses compétences, ses talents innés ; son identité est en construction active.
En effet l’adolescence est par excellence, une période entre la petite enfance et le fait d’être adulte, aux commandes de sa vie en toute autonomie. Cette période de l’adolescence permet la construction identitaire et l’émergence progressive des goûts, des préférences, des valeurs qui émergent à l’issue et pendant les expériences vécues à l’école, en stages, au cours d’initiations sportives, de voyages, de sorties etc…
Aussi pouvons-nous comprendre le désarroi des adolescents à qui l’on demande à 14-15 ans d’exprimer un vœu d’orientation, eux-mêmes ne sachant pas à la base qui ils sont vraiment.
Notes du coach
L’ouverture d’esprit des parents et l’écoute active est de mise pour les parents durant cette période sensible de l’adolescence. Ce sont des attitudes comportementales qui si elles sont développées par les parents et l’entourage du jeune, aident vraiment ce dernier dans sa quête du bien-être, de la motivation et de la culture du bonheur au travail.
Je dirai même que cela est impératif pour accompagner ces générations Y, Z et milléniales pour lesquelles notre modèle parental, en tout cas pour l’orientation et l’approche métiers est de moins en moins transposable : aujourd’hui 70% des métiers qui recruteront d’ici 2030 n’existent pas encore, les « missions » des jeunes d’aujourd’hui vont être multiples et demander de l’agilité, de la mobilité, de l’adaptation, de la créativité, pour trouver leur place dans ce monde et du sens à leur activité.
Nous pouvons les aider en acceptant qu’ils soient différents de nous, les parents, et qu’ils ne feront pas nécessairement ce que nous avions projeté ou rêvé pour eux. Nos repères sont aujourd’hui balayés mais nous pouvons chercher à leurs côtés et leur montrer comment l’on fait pour se faire un avis sur les choses, comment l’on test, comment l’on se renseigne et l’on rentre en contact avec le monde pour avoir des réponses tangibles et non pas des croyances ou des freins (ma copine m’a dit que…, ma prof pense que…mon père s’y connait en…) : le monde bouge, nous devons bouger avec pour suivre le mouvement.
En parlant avec vos jeunes – sans jugement (c’est-à-dire leur donner une opinion qui juge si « c’est bien ou c’est mal » selon vous). Ils vous expliqueront leurs appétences ; et vous conserverez votre rôle parental de guide « sécurisant » pour les guider dans les recherches, leur montre comment se documenter facilement, de s’approprier des lectures, d’organiser une sortie sur des salons etc..(ce qui n’est pas leurs points forts à cet âge malgré ce que nous pouvons penser).
Si vous vous sentez dans une impasse relationnelle ou de progression vers une idée d’orientation avec votre enfant où se dernier se renferme, se compare aux autres et s’angoisse, ayez le réflexe de faire appel à un « Coach scolaire ». Véritable partenaire de la famille, en toute neutralité, il amènera le jeune à révéler ses axes de motivation, à le faire progresser à l’aide de jeux, de petits tests et de challenges dans sa connaissance du monde et de lui-même.
Coachement Vôtre !
Catherine Tridoux